La tuberculose vertébrale représente 50 % des tuberculoses ostéoarticulaires et environ 20 % des infections vertébrales. Dans des pays européens comme la France ou la Grande-Bretagne, elle survient soit chez des sujets âgés ayant souvent des facteurs de risque, soit chez des sujets immigrants en provenance de zones d’endémie tuberculeuse. Le plus souvent, elle est la conséquence de la réactivation d’une tuberculose latente et réalise une tuberculose paucibacillaire. Si elle prend le plus souvent l’aspect classique d’une spondylodiscite, elle peut se traduire par une spondylite respectant le disque intervertébral et atteignant le corps vertébral et/ou l’arc postérieur. Elle se manifeste par des rachialgies d’évolution subaiguë ou chronique, des signes généraux inconstants et des signes de compression neurologique dans environ 50 % des cas, dont 10 % à 25 % de formes sévères. Si les radiographies sont le plus souvent anormales, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) est l’examen clé pour porter le diagnostic d’infection vertébrale et montrer les abcès paravertébraux quasi constants, la fréquente extension épidurale et les compressions médullaires. La preuve de la nature tuberculeuse peut être obtenue soit à partir d’une localisation pulmonaire ou ganglionnaire associée, soit par ponction d’un abcès paravertébral, soit par biopsie discovertébrale le plus souvent percutanée. Le traitement repose avant tout sur une antibiothérapie antituberculeuse prolongée, d’une durée minimale de 12 mois. Les principales indications du traitement chirurgical sont les compressions médullaires d’emblée sévères ou évolutives sous traitement médical, et les ostéolyses massives responsables d’instabilité vertébrale et/ou d’une cyphose importante. La lenteur de la régression des images IRM ne doit pas induire en erreur le clinicien.
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